Quelles solutions pour investir à Toulouse en 2026 ?
Toulouse continue d’attirer les investisseurs immobiliers malgré un contexte national en demi-teinte. Avec une population en hausse, un tissu économique solide et des prix encore abordables comparés à d’autres métropoles, la Ville Rose conserve de solides atouts. Mais comment investir efficacement en 2026 ?
Un marché immobilier toulousain sous tension mais toujours attractif
Selon Meilleurs Agents, le prix moyen au m² à Toulouse s’élève en septembre 2025 à 3 484 € pour un appartement et 4 355 € pour une maison. Dans l’hypercentre, notamment dans le quartier des Carmes, le prix dépasse même 5 316 €/m², tandis que dans les quartiers plus éloignés comme Soupetard, les prix moyens s’établissent autour de 3 037 €/m².
D’après L’Observateur de l’immobilier toulousain, le nombre de logements neufs mis en vente a chuté de 7 % au premier semestre 2025, soit seulement 730 lots commercialisés sur l’aire urbaine. Pire encore : les ventes au détail reculent de 37 % sur un an. Ce déséquilibre entre offre et demande entretient une tension durable sur les loyers, qui atteignent désormais 15 €/m² en moyenne pour les appartements et 12,6 €/m² pour les maisons.
Malgré cette situation, Toulouse reste une ville d’investissement solide, portée par ses pôles aéronautiques (Airbus, ATR), spatiaux (CNES, Thales) et pharmaceutiques (Evotec, Pierre Fabre Group). L’arrivée de nouveaux habitants, environ 6 000 par an selon l’INSEE, assure une demande locative constante.
Trois approches pour réussir son investissement à Toulouse
Le rendement locatif immédiat : cibler la location meublée ou étudiante
À Toulouse, la demande étudiante reste l’un des moteurs du marché. Avec plus de 120 000 étudiants répartis sur les campus de Rangueil, Mirail ou encore Purpan, la colocation et les petites surfaces meublées offrent des rendements attractifs.
Le statut LMNP (Loueur Meublé Non Professionnel) continue d’attirer les investisseurs grâce à sa fiscalité allégée (amortissement du bien, déduction des charges). Un studio meublé à proximité du métro ou d’un pôle universitaire peut ainsi dégager 4 à 5 % de rendement brut annuel, tout en conservant une forte liquidité à la revente.
La valorisation patrimoniale : miser sur les quartiers en mutation
La Cartoucherie, Montaudran Aerospace ou le quartier Guillaumet concentrent les grands projets urbains de la métropole : logements neufs, commerces, espaces verts et mobilités douces. Ces zones offrent un potentiel de plus-value à moyen terme, notamment pour les investisseurs qui privilégient l’ancien à rénover.
Grâce aux aides à la rénovation énergétique (MaPrimeRénov’, éco-PTZ, Loc’Avantages), réhabiliter un T3 ancien à Montaudran ou dans le secteur de Saint-Cyprien permet de valoriser son patrimoine sur le long terme tout en améliorant la performance énergétique du bien.
L’investissement durable et écoresponsable
À Toulouse, l’investissement écoresponsable s’impose comme une tendance durable. Les acquéreurs privilégient des logements neufs certifiés BBC ou RE2020, pour leur confort et leur faible empreinte carbone.
Selon une étude du Blog Nature & Écologie, la réglementation RE2020, en vigueur depuis 2022, fixe un objectif ambitieux : réduire de 30 % l’impact carbone des bâtiments neufs d’ici 2031. À l’échelle locale, Toulouse Métropole prévoit 12 800 logements neufs d’ici 2027, tandis que la région Occitanie a compté 31 500 mises en chantier en 2024.
Les dispositifs fiscaux encore mobilisables pour investir à Toulouse en 2026
- Le Déficit foncier : idéal pour les investisseurs dans l’ancien, ce dispositif permet de déduire le montant des travaux de rénovation (jusqu’à 10 700 € par an) des revenus fonciers imposables. Il est particulièrement adapté aux quartiers centraux tels que Saint-Cyprien, les Minimes ou le Busca, où le patrimoine ancien est abondant.
- Le statut LMNP (Loueur Meublé Non Professionnel) : toujours très avantageux, il permet d’amortir la valeur du bien et du mobilier sur plusieurs années, réduisant ainsi fortement l’imposition sur les loyers. Ce statut convient parfaitement aux locations meublées étudiantes ou touristiques, très présentes à Toulouse.
- Le Logement Locatif Intermédiaire (LLI) : soutenu par l’État, le dispositif LLI encourage la mise en location de logements à loyers plafonnés pour les classes moyennes. Ce dispositif offre une location sécurisée et une fiscalité avantageuse, idéale pour les zones tendues de Toulouse.
- Le Bail Réel Solidaire : ce dispositif permet d’acquérir uniquement le bâti, le foncier restant la propriété d’un organisme de foncier solidaire (OFS), réduisant ainsi le prix d’achat jusqu’à 30 %. À Toulouse, plusieurs programmes BRS sont disponibles comme le Botanist à Montaudran, développé par Sporting Promotion.
Les solutions de diversification : investir sans gérer
L’immobilier toulousain attire aussi les investisseurs souhaitant déléguer la gestion de leur patrimoine. Les sociétés d’investissement clé en main (comme Masteos ou Bevouac) proposent des projets locatifs entièrement pilotés : elles sélectionnent le bien, réalisent les travaux, le meuble et le mettent en location, transformant ainsi un logement existant en produit locatif rentable et sans contrainte.
Les SCPI régionales offrent une exposition indirecte au marché toulousain, avec un ticket d’entrée accessible et une gestion externalisée, idéale pour mutualiser les risques.
Autre solution : le crowdfunding immobilier via des plateformes comme Homunity ou Lymo permet de financer des projets neufs dans la métropole, avec un rendement potentiel de 7 à 9 % par an, sans gestion ni contrainte administrative.

